Le deuxième aspect du Ko-Do Ryu est l’étude du combat avec des armes. La recherche de Nathan J. Johnson et de ses collègues a dévoilé qu’un nombre important de kata d’origines chinoise et japonaise sont à utiliser avec des armes et donc, les grades plus expérimentés de notre club peuvent accéder à cette activité très importante du karaté pur.

Certains pratiquants expérimentés de karaté trouvent la classification de certains kata comme les kata de Kobudo (armes) inhabituelle, car ils sont normalement considérés comme des kata sans armes. Ceci est tout à fait compréhensible car auparavant ces kata étaient appliqués pour enseigner des techniques de défense à mains nues : (la self défense). Mais ceci fut, à notre avis, une erreur.

Les kata Kobudo dans leurs formes originales chinoises

Le karaté de Ko-do Ryu enseigne les deux kata suivants de Kobudo dans leur forme originale :

• Sanchin (les mains ouvertes)
  
• Seisan

Les kata ci-dessus se trouvent dans le karaté d’Uechi Ryu, un style important d’Okinawa. Et plus tard ils ont été inclus dans le style Goju Ryu.

Les bunkai (applications) des kata enseignés dans le Ko-do Ryu sont appliqués à l’arrestation civile et utilisent des armes, notamment une paire de sai, contre un adversaire armé d’un bâton ou sabre.

Les sai servent à désarmer et contrôler l’adversaire et non à le poignarder.


Les armes : Le Sai

Malgré son apparence le sai ne sert pas à poignarder un adversaire. Le pommeau qui se situe à l’extrémité de la poignée est la partie fondamentale utilisée pour frapper. Le manche (ou la hampe) sert parfois à frapper (la main de l’adversaire qui tient une arme) mais plus souvent on l’utilise pour protéger l’avant-bras du pratiquant quand celui-ci tient le sai avec le pommeau positionné du même côté que le pouce. Le manche sert également à attraper et coincer une arme en pleine attaque quand la première est combinée avec le fleuret, et ceci quand le pommeau se positionne dans la main à côté du petit doigt.